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La vie trépidante d'une famille recomposée
13 novembre 2015

Un peu de moi...

Il y a un peu plus d'un an, je me séparais de ma compagne, pour diverses raisons que je n'étalerais pas.

Au final, les séparations ne regardent que les intéressés.

C'est moi qui partait. On pense souvent à tort que pour celui qui part c'est plus simple, celui qui part c'est le salop. J'ai donc été la salope, et je pense que je le suis restée pour beaucoup. Mais je m'en moque, parce que ma vie ne regarde que moi. Alors ma vie n'a pas été simple, même compliquée, j'ai beaucoup ragé, pleuré et j'ai toujours essayé de continuer. J'ai été épaulé, mais j'en ai beaucoup pris pour mon grade, notamment d'un coté que je ne pensais pas : mes parents. Je me suis souvent sentie seule. Je n'ai pas compris leur réaction, leur rejet. Enfin avec le recul, je me rends compte que je ne collais plus à l'image que ma mère voulait pour moi, j'avais osé me rebeller, je l'ai payé.

Je suis partie, j'ai "investi" beaucoup pour que mes enfants soient bien dans ce qui allait devenir leur nouveau monde. J'ai choisi l'endroit ou nous allions vivre en fonction de leur scolarité, j'ai attendu longtemps (enfin cela m'a paru être une éternité) un logement avec le nombre de chambre adéquat, j'ai décoré leur chambre, etc.

J'ai entendu que j'étais une mauvaise mère et que je faisais n'importe quoi.

Je suis partie et bouffée par la culpabilité, j'ai tout laissé. Tout. Y compris la maison que nous avions acheté ensemble, et l'argent que j'y avais investi, celui qui m'était propre. Je voulais que mes enfants aient au moins un endroit connu pour que cela ne soit pas trop dur pour eux.

J'ai entendu que je devenais mesquine.

Je suis repartie à zéro et repartir à zéro après avoir passé la quarantaine, c'est dur.

Nous avons donc commencé une nouvelle vie. Une garde alternée avec tout le bazar que c'est à mettre en place, les affaires en double, les jouets, les cartables à se passer, les cartes vitales et autres paperasses.

Quand je dis nous, c'est moi, mon Namoureuse et mes enfants. Mon Namoureuse, qui craignaient de rencontrer mes enfants, s'est finalement et à ma grande joie faite acceptée par mes deux monstres (11ans et 6ans). Encore maintenant, même si cela n'est pas tous les jours idylliques, notre vie à quatre se passe bien. Au début, mon Namoureuse n'était pas souvent avec nous, pour elle, se retrouver Belle Mère de deux grands et toutes les responsabilités que cela pouvaient entraîner à son âge, c'était un peu too much. A la fois je ne sais pas si, j'aurai pu moi faire ça à 27ans. Petit à petit, ils se sont apprivoisés, les enfants rentraient de l'école en criant son prénom, ma fille Lilly est devenue son commis de cuisine et mon grand partage ses goûts télévisuels (ô joie, bonheur, je découvrais dans le même temps l'existence de Glee!).

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Des petits bonheurs aux prises de tête, notre vie se compliquait fortement.

Moi je découvrais ce qu'impliquait de vivre avec une "gamine" qui était prête à se battre pour la fraise restante.

Elle, elle découvrait les joies de vivre avec une vieille réac', râleuse.

Compromis de chaque instants. "Chérie, tu as encore mis le dentifrice à l'envers!" (oui, on débat encore sur le sens du tube de dentifrice dans le verre à dent) "Oui mais toi tu as encore laissé la moitié de ta chevelure dans le lavabo!".

Déjà la vie à deux n'est pas forcément une sinécure tous les jours, ajoutez à ça deux enfants, une famille qui tire sur tout ce qui bouge, et le pompon : la gestion de nos ex. ça peut vite devenir explosif!

Les ex..... ah vaste sujet.... La mienne d'ex, va falloir que je me la coltine pendant très, très longtemps, et par extension mon Namoureuse aussi. Quand à la sienne, elle joue les prolongations. Et pour le coup cela peut vite devenir invivable, entre les changements de dernière minute, "parce que j'emmène les enfants, ou parce qu'il faudrait que tu viennes les chercher, etc...." et les textos "anodins" du style "j'ai vu ta mère" mais qui pour moi ne sont juste qu'un rappel de son existence. Chacune est sur le qui vive.

Recomposer et recommencer est un enjeu de chaque minutes.

Mais de tout cela se dessine un avenir.

Mon Namoureuse vit désormais avec moi/nous.

Un mariage se profile à l'horizon 2016.

Agrandir la famille est aussi au programme et pour ce dernier point, on a un peu la pression. Les enfants sont unanimes : un petit frêre! Les deux le veulent dans leur chambre, Lilly a même fait des schémas de sa chambre!

Alors quoi?

Ben on va continuer, pour de nouvelles et belles aventures.

 

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Commentaires
Z
Merci pour ce beau témoignage...<br /> <br /> J'en suis encore à me demander si je saute ou pas... des jours oui, des jours non...<br /> <br /> Alors j'aime bien lire des histoires où, même si c'est galère, ça finit bien !
F
oui et dans le même "rôle"☺
F
de toute façon tu pouvais plus vivre comme avant alors bravo car c'est dur de changer de vie....
La vie trépidante d'une famille recomposée
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